Devenir Commissaire priseur
Par Alain-
Publié le : 14/09/2012
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Lecture 3 min
1) Bonjour Alain. Pourriez-vous présenter le métier de commissaire-priseur ?
Bonjour. Je suis commissaire-priseur à Paris. Officier ministériel et titulaire d’une charge, je procède à l’inventaire des biens qui me sont confiés afin de les évaluaer et leur fixer un prix en vue d’une vente aux enchères. Habituellement ces objets me sont soumis par les notaires lors d’une succession. Il s’agit de meubles, d’argenterie, de bijoux, de tableaux, de sculptures, de timbres poste, de livres et tout autre objet divers et variés.
J’organise les ventes après avoir constitué le catalogue mentionnant les objets. Je procède aux affichages et à la publication dans des journaux spécialisés.
Le nombre de titres de commissaire-priseur judiciaire est limité : peu de titres sont délivrés chaque année. Ses attributions concernent essentiellement les ventes publiques d’objets ou de meubles prescrits par décisions de justice (saisies ou liquidations pour la plupart du temps).
Il existe aussi une autre catégorie de commissaire–priseur : celle du commissaire-priseur volontaire. Ceux-ci ne peuvent vendre que des objets appartenant aux particuliers et toujours nécessairement à leur demande. Généralement, ils exercent au sein des sociétés de ventes volontaires.
Le métier réserve parfois des surprises étonnantes : il arrive qu’au cours des visites sur les marchés, les brocantes et dans les greniers, le commissaire-priseur découvre de véritables trésors. Je me rappelle qu’un jour en visitant un grenier chez un particulier, j’ai découvert une tasse rare de l’époque des Tang, et une coupe datant de la même époque également réalisée en Chine. Ce qui est passionnant dans cette activité, c’est que l’on ne sait jamais d’avance sur quoi on va tomber !
2) Quelles sont les qualités requises pour exercer le métier de commissaire-priseur ?
Pour être un excellent commissaire-priseur, mieux vaut avoir un sens du contact développé.
La rigueur est nécessaire au moment de l’expertise des objets car pour chaque objet, sa responsabilité est engagée aussi bien vis-à-vis du vendeur que de l’acheteur. Le commissaire-priseur est chargé de garantir « les bonnes fins de la vente ». Le métier est fort vivant. La routine n’existe pas bien que nous sommes souvent en contact avec les mêmes objets. Le commissaire-priseur est compétent sur tout type d’objets : œuvres d’art, meubles, tapis, bibelots, tableaux relevant de toutes les époques. C’est un expert généraliste, capable d’éclairer les clients, les conseiller, d’estimer et d’évaluer chaque objet présenté par un particulier. Bien entendu, cela ne l’empêche pas d’avoir des préférences voire des passions pour une époque donnée pour certains articles (mobilier ou porcelaine du XVIIIème siècle
par exemple).
Le commissaire-priseur doit avoir une grande culture générale et des connaissances approfondies en histoire de l’art et en matériel industriel.
3) Quels sont les aspects les plus difficiles du métier de commissaire-priseur ?
Du fait de son métier, il est amené à beaucoup déplacer. Il doit visiter les brocantes, les braderies partout où il y en a.
La concurrence est rude de nos jours. Le marché des antiquités se développe, se mondialise aussi. Les meilleures pièces partent souvent à l’étranger. Avant, il arrivait que dans la même journée, le commissaire-priseur vendait une collection de timbres, de poupées et de fauteuils.
Maintenant, pareille chose est de plus en plus rare. Une des difficultés est de savoir présenter les objets, faire monter les enchères afin de vendre aux plus offrants. Il faut savoir chauffer la salle.
4) Quelle est la formation du commissaire-priseur ?
Double cursus droit et histoire de l’art, suivi d’un stage professionnel et d’examen d’aptitude.
L’examen d’accès au stage obligatoire permettant d’obtenir le titre de commissaire-priseur est ouvert aux étudiants ayant validé un double cursus en droit et en histoire de l’art, archéologie.
L’accès au stage se fait sur épreuves écrite et orale. L’examen ne peut être tenté plus de trois fois. Les admis à l’examen effectuent alors un stage de deux ans au sein de sociétés de ventes et d’offices dont 6 mois auprès d’un commissaire-priseur. Le cursus s’achève par un examen d’aptitude.
Pour obtenir le titre de commissaire-priseur judiciaire, il faut passer un examen d’aptitude supplémentaire qui consiste en 3 oraux d’une demi heure (droit, réglementation professionnelle, pratique des estimations, expertises).
5) Quel est le salaire moyen débutant d’un commissaire-priseur ?
Le salaire est très variable puisqu’il dépend des objets que l’on vend. Plus on vend d’objets chers, plus la commission destinée au commissaire priseur est élevée.
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