Devenir Chargé de communication et webmaster
Par Camille-
Publié le : 22/10/2014
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Lecture 5 min
" Le département communication des entreprises fait partie des fonctions supports donc ce sont les premiers postes à être touchés en cas de crise "
1) Bonjour Camille. Pourriez-vous commencer par vous présenter ?
Bonjour. Après le baccalauréat, j’ai commencé par un DUT Services et Réseaux de Communication à l’IUT de Champs-sur-Marne et je me suis spécialisée en communication en deuxième année. J’ai eu la chance de partir à l’étranger 3 mois en deuxième année dans le cadre de mon stage au Pays de Galles.
A la suite de cet IUT, j’ai passé les concours pour entrer à l’ISCOM (Institut Supérieur de Communication et de Publicité) où j’ai été admise en section COMAL (communication globale). Je me suis vite rendue compte que je préférais la publicité, du coup au bout de 6 mois j’ai changé pour entrer en Publicité et médias. Ces deux années ont été très formatrices parce que tous les projets sont des cas professionnels : on travaille en équipe et on a des deadlines à respecter, on passe devant un jury qui tient le rôle du client lorsque l’on est en agence et on a eu l’équivalant de un an de stage sur ces deux ans.
J’ai fait mes stages en tant que directrice artistique en agence alors que la formation que j’avais était plus destinée pour être Chef de projet. En cinquième année, j’ai fait une année en alternance en Communication, Création Numérique. Le diplôme de l’ISCOM délivre un Master 1 mais il est possible de faire une cinquième année de spécialisation bien qu’elle ne soit pas obligatoire.
Comme j’avais fait mon stage de quatrième année pendant 6 mois chez Publicis Conseil en tant qu’assistante directrice artistique, je suis allée chez Publicis Shopper sur le même poste.
Pour mon alternance. Finalement, je me suis rendue compte que faire que de la création sans côté stratégique me manquait. J’ai donc changé d’entreprise pour l’alternance en milieu d’année pour aller chez l’annonceur (en entreprise et non en agence) en tant que chef de projet communication. Cette expérience était parfaite puisque je pouvais faire à la fois de la stratégie, du digital, et de la création. C’était une petite start up donc on est beaucoup plus polyvalent et le poste est transversal. C’est l’un des avantages des petites structures.
Une fois l’ISCOM terminée, je suis partie 18 mois à l’étranger (Océanie et Asie). J’ai voyagé et fait des petits boulots. Ca a été très bénéfique niveau maturité. Même si j’aimais mon travail en France, ça m’a fait prendre conscience de ce que je voulais vraiment faire dans la vie. Désormais, je suis rentrée en France et suis actuellement Chargée de communication/webmaster depuis un peu plus d’un an dans une association pour l’égalité des chances dans l’Education nationale. On est une petite structure : je suis la seule à la communication, je fais vraiment tout de A à Z ce qui me permet d’avoir des projets diversifiés et de travailler sur de nouvelles choses constamment. C’est beaucoup de débrouillardise parce que l’on a pas beaucoup de moyens et qu’il faut tout faire soit même : on ne peut pas faire appel à des spécialistes donc j’apprends tous les jours pour résoudre les problèmes. Mes supérieurs me font confiance donc je peux donner l’orientation que je veux aux projets de communication.
2) Votre année sabbatique a-t-elle été un avantage pour trouver votre premier emploi ?
Oui ne serait-ce que pour l’anglais. Par ailleurs, ça démontre un état d’esprit : être débrouillard, quelqu’un qui se bouge, qui est ouvert aux autres. C’est important en entreprise. Les recruteurs sont friands de ce type de profil.
3) Pourquoi avoir choisi de travailler en association ? Quels y sont les avantages par rapport à une autre structure ?
Quand je suis rentrée en France, je ne voulais pas retourner dans le milieu de la communication que je trouve parfois superficiel et surfait. Il me fallait quelque chose en plus, une valeur ajoutée à ma mission, autre que juste faire gagner des sous à l’entreprise. C’est ce que ce poste dans cette association m’a offert.
Les avantages, je dirais le côté relationnel : on doit beaucoup faire travailler son réseau car une association ne rapporte pas de sous. On travaille avec les entreprises et il faut pouvoir les motiver à mener des actions auprès des jeunes alors qu’elles n’y ont aucun bénéfice financier contrairement à une entreprise dont l’objectif numéro 1 est d’être rentable.
Cette association aussi, c’est comme je l’ai dit plus haut, une petit structure : on a peu de moyens mais on doit quand même trouver des solutions pour pouvoir se faire connaitre et faire connaitre nos actions à travers notre stratégie de communication. Ca oblige à être créatif et débrouillard.
Enfin, je peux vraiment voir tous les aspects de la communication : digital, événementiel, communication externe, relations presse, tournages, reportages etc… C’est très rare d’avoir un poste aussi diversifié dans la communication, et c’est une vraie chance.
4) Quelle rémunération un jeune diplômé peut-il attendre en étant recruté via ce type de contrat ?
On peut s’attendre à environ 2000 euros brut par mois.
5) Le secteur de la communication recrute-t-il en ce moment ? Si oui, sur quel genre de poste et selon quels critères ?
Le département communication des entreprises fait partie des fonctions supports donc ce sont les premiers postes à être touchés en cas de crise parce qu’ils ne rapportent pas financièrement de manière direct comme peut le faire un poste de commercial dont l’apport financier à l’entreprise est facilement mesurable et quantifiable.
En ce moment, il y a moins de postes dans la communication dans les entreprises. Ce sont surtout les petites structures qui embauchent. Le secteur du digital recrute beaucoup en ce moment : tous les postes de community management, chef de projet digital etc sont prisés.
Un des principaux critères pour être recruté, c’est l’expérience. C’est pour cela qu’il faut bien choisir ses stages. Ensuite, le deuxième critère est l’anglais. Ca devient pratiquement obligatoire partout, surtout dans la communication.
Enfin, aujourd’hui une connaissance du web est indispensable également.
6) Faut-il des compétences techniques pour certains métiers du digital (community manager par exemple) ? Si oui, demande-t-on un niveau poussé?
Je pense que c’est un plus d’avoir des connaissances en HTML, CSS et PHP. Dans les grosses structures, ce n’est pas indispensable mais dans une petite structure, on est souvent amenés à bidouiller. Rien qu’une newsletter demande un minimum de connaissances en HTML et CSS. Il faut aussi savoir se servir un minimum des logiciels de PAO (photoshop, indesign etc…). Encore une fois cela dépend vraiment du type de poste et du type d’entreprise et/ou agence. Un chef de projet en agence doit pouvoir parler avec un développeur ou un créatif et doit pouvoir identifier certaines données techniques.
Il doit avoir un minimum de connaissances pour être en mesure de bien driver les projets et communiquer avec les différents prestataires et pouvoir définir les charges de travail et délais.
7) Quels conseils donneriez-vous aux jeunes diplômés souhaitant travailler dans la communication ?
Fais-toi un réseau ! C’est le premier facteur pour trouver un emploi. Ensuite, être présent sur les réseaux sociaux, surveiller son image en ligne, avoir du contenu à présenter, des projets qui feront que le candidat a un plus par rapport aux autres.
8) Quelle formation conseillez-vous pour travailler dans la communication ?
L’ISCOM est reconnu dans le milieu : il y a des Iscomiens dans toutes les agences et dans toutes les grosses entreprises en France. Il y a également le CELSA, le Master spécialisé de l’ESCP. Ce sont toutes des écoles reconnues.
Après, ce n’est pas tant l’école dans laquelle on est qui compte mais ce que l’on en fait. A partir du moment où c’est une institution professionnalisante qui axe sa formation sur l’expérience professionnelle, le nom de l’école n’est pas si important.
Au niveau des expériences, il faut bien choisir ses stages, surtout que beaucoup de postes en communication sont tenus par des stagiaires. Il y a beaucoup d’offres en alternance aussi.
9) quels sont les aspects négatifs de votre métier?
C’est le premier pôle auquel on coupe les moyens financiers en cas de restriction budgétaire. Sinon dans le métier en tant que tel, il n’y a pas spécialement d’aspects négatifs.
10) Quelles sont les perspectives d’évolution (tant en interne qu’en externe) ?
De chef de projet, on peut évoluer en responsable communication dans les entreprises internationales, responsable communication France, Europe puis Monde. En interne, il y a des opportunités d’évolution vers les postes en RSE. En agence, chef de projet, puis chef de publicité, chef de groupe, directeur de clientèle.
11) Merci beaucoup de votre témoignage. Je vous laisse le mot de la fin.
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