Florent, Volontariat International en Entreprise en Chine
Par Florent-
Publié le : 24/08/2012
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Lecture 3 min
Le VIE peut être un starter pour une société qui cherche à se développer sur un marché.
1) Bonjour Florent. Pourriez-vous vous présenter ?
Bonjour. Titulaire d’un Master en affaires Asiatiques de l’IEP de Lyon, j’ai aujourd’hui 4 ans d’expérience, dont deux ans en Chine.
2) En quoi consiste votre mission ?
Je représente une PME française sur le marché chinois. Pour cela, je développe le chiffre d’affaire sur la zone, je mets en place des partenariats avec des agents locaux qui sont des relais de distribution de nos produits auprès des client chinois.
De même, la Chine étant un marché très dynamique où nous cherchons à nous implanter, je fais remonter des informations du marché vers le bureau d’études pour développer les produits de demain et qui répondront mieux aux besoins des clients chinois.
3) Quels sont les aspects les plus difficiles du métier ?
Bien que n’ayant que peu d’expérience, je suis en autonomie complète sur mon poste à plus de 8 000 kilomètres de la France.
Pour cela, il faut faire preuve d’une énorme volonté, d’un sens des responsabilités et d’une grande rigueur professionnelle.
Il est nécessaire de garder le cap malgré les difficultés du marché local qui a ses propres spécificités, telles que la lenteur dans le processus de décision des sociétés publiques. Il est très difficile parfois d’expliquer les différences culturelles aux équipes commerciale et technique en France, mais c’est aussi une partie très enrichissante de mon travail, d’être un pont à mi-chemin entre le fournisseur français et le client chinois pour obtenir un partenariat gagnant gagnant où tout le monde trouve son compte.
4) Pourquoi avoir choisi de faire un VIE (Volontariat International en Entreprise) ?
Le VIE permet à l’employé de bénéficier d’un contrat clair, négocié et net géré par le ministère des affaires étrangères.
Du côté de la société, il permet un allègement de charges sociales qui est un bon coup de main dans le démarrage d’une phase de développement commercial où le résultat est incertain et le retour sur investissement parfois tardif.
5) Quelles sont les différentes démarches pour obtenir un VIE ?
Pour obtenir un VIE en Chine, il faut normalement remplir les conditions suivantes, avoir un niveau Master minimum et deux ans d’expérience, ce qui n’est pas facile quand on sait que le VIE est accessible aux jeunes
jusqu’à 28 ans seulement. Mais ces règles ne proviennent pas du ministère des affaires étrangères, c’est la Chine qui a décidé de durcir les conditions de permis de travail pour les étrangers sur son territoire et le VIE doit se conformer à cette règle.
Si on remplit ces conditions, alors on peut s’inscrire sur le site du Civiweb et poser son CV. Ensuite on peut répondre aux offres des entreprises.
6) Que fait-on après un VIE ? Est-on automatiquement recruté dans l’entreprise pour laquelle on travaille déjà ?
Le VIE peut être un starter pour une société qui cherche à se développer sur un marché.
Si elle décide de prolonger le développement commercial, alors le VIE peut voir son statut passer en expatrié ou bénéficier d’un contrat local.
Tout dépend des perspectives de marché et de la négociation entre le salarié et l’entreprise.
7) Quel salaire en brut perçoit-on mensuellement ? Y a-t-il des avantages financiers (logements, billets d’avion etc) ?
Tout dépend du pays où on va. Pour la Chine, on perçoit un peu moins de 2200€ net. A cela, il faut enlever 20% si la société prend en charge le logement, ce qui est mon cas.
Je perçois environ 1900€ par mois. Les avantages du VIE sont nombreux, comme la couverture maladie très intéressante (mais moins qu’avant depuis Juillet 2012), un billet d’avion aller retour, la prise en charge de son déménagement dans une certaine limite, cotisation retraite. Par contre, nous ne cotisons pas pour le chômage.
8) Quels sont les avantages de faire un VIE ? Pourquoi ne pas chercher directement un travail à l’étranger ?
C’est aussi possible d’obtenir un VIE depuis l’étranger, mais dans ce cas il faudra de toute façon rentrer en France pour participer à la journée de formation VIE à Paris. Avec l’euro qui baisse de plus en plus par rapport au RMB, négocier un contrat local devient aussi de plus intéressant.
9) N’est-ce pas trop dur de quitter ses proches pour aller travailler seul à l’étranger ?
Non.
10) Quels conseils donneriez-vous aux étudiants voulant faire un VIE ?
Bien maîtriser les langues est fondamental. L’anglais bien entendu mais le chinois est vraiment un plus qui facilitera la vie sur place et professionnellement. Dans l’idéal, il vous faut également un bagage technique (industrie) ou une expertise (services) qui fera la différence dans votre domaine.
La Chine a besoin d’étrangers capable d’être des apporteurs de technologie, de process, de qualité. Le marché chinois est en pleine expansion et tous les talents du monde peuvent y trouver de beaux projets à réaliser. Attention, la différence culturelle n’est pas à sous-estimer.
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