Hélène Thomas, gestion de carrières et entrepreneuriat
Par Hélène Thomas-
Publié le : 09/11/2015
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Lecture 3 min
1) Bonjour. Pourriez-vous vous présenter succinctement ?
Je suis actuellement Consultante en Gestion de Carrières dans l’entreprise que j’ai créée il y a 5 ans. J’accompagne les jeunes et les moins jeunes sur le chemin de la réussite. Mes services vont donc de l’orientation scolaire aux bilans de compétences. Avant ça, j’avais travaillé pendant 6 ans dans les Ressources Humaines dans diverses entreprises.
Pour ma formation, j’ai un DUT GEA option finance/comptabilité, une maîtrise (ndlr : équivalent à un Master actuellement) MIAGE et enfin, un troisième cycle en GRH (ndlr : Gestion des Ressources Humaines).
2) Vous avez travaillé dans l’informatique au début de votre carrière. Pouvez-vous nous en parler ?
En effet, j’ai eu plusieurs vies auparavant :
– Dans ma première vie dans les années 80, j’ai travaillé dans l’informatique de gestion en tant que chef de projet informatique. C’était très intéressant car comme j’aime à dire, il n’y avait rien à apprendre, il n’y avait qu’à comprendre.
– Ma deuxième vie se concentre plutôt sur ma vie familiale. J’ai quitté ma carrière dans l’informatique pour suivre mon mari qui s’était expatrié à Zurich et à Rome. Nous avons eu notre troisième enfant. Cette expérience m’a permis de développer des compétences telles que les loisirs créatifs et l’accompagnement des enfants.
– Enfin, ma troisième vie commence à 40 ans, quand je suis rentrée en France. Il a fallu que je retravaille. J’ai donc décidé de me réorienter vers les Ressources Humaines (RH). Pour ça, je suis retourné à la fac faire un troisième cycle (ndlr : équivalent d’un Master actuellement) en Gestion des Ressources Humaines. J’ai donc fait une reconversion à 180°, repris le travail après 10 ans loin de l’entreprise et suivi une formation à 40 ans.
3) Pourquoi avoir choisi de vous reconvertir dans les RH ?
Quand je suis retournée sur le marché du travail, c’était en 2001. L’informatique avait beaucoup évolué par rapport aux années 80 et surtout, on était en plein dans la crise de la bulle internet. Il était donc compliqué de trouver un travail dans ce secteur.
4) Comment s’est passée la transition et comment avez-vous convaincu les recruteurs ?
Il n’y a pas de secret, il faut passer par la cooptation et travailler son réseau professionnel.
5) Pourquoi avoir choisi de créer votre entreprise dans les RH ?
Suite à un licenciement à 48 ans, j’ai enfin laissé exprimer ma soif d’autonomie. J’ai accepté de prendre le risque de me lancer dans l’entrepreneuriat. J’ai donc créé ma propre entreprise mais j’ai surtout créé mon propre job : je suis plus une entrepreneuse individuelle qu’une chef d’entreprise dans la mesure où je n’ai pas de salariés. C’est un choix : je ne voulais pas avoir à faire de management.
6) Que diriez-vous aux femmes qui souhaiteraient créer leur entreprise ?
Tout est en vous : il faut faire un travail d’introspection, se faire accompagner pour arriver à se faire confiance et à vraiment être honnête avec soi-même. Il n’est pas plus difficile pour une femme de créer une entreprise que pour un homme, une fois dépassées les barrières qu’elle se met.
Je conseille fortement de participer à des réseaux 100% féminins tels que les « Mampreneurs » ou « Femmes Chefs d’Entreprise » (FCE).
7) Aviez-vous une idée précise de ce que vous vouliez faire quand vous étiez étudiante ?
Non pas vraiment car à mon époque, on ne se posait pas vraiment ce genre de questions, aussi étrange que cela puisse paraître.
8) Avec du recul, y a-t-il des choses que vous feriez différemment ?
Quand j’étais en IUT GEA, il y avait trois options : Finance/Comptabilité, PMO (gestion des entreprises) et RH. J’ai choisi de faire Finance/Compta au lieu de RH car la finance était censée être plus valorisante. Avec du recul, j’aurai dû faire RH plus tôt car c’était ce que je voulais faire depuis le début. Je ne me suis pas assez écoutée.
9) Quels conseils donneriez-vous pour choisir sa formation et son métier ?
Il faut s’adapter en permanence à son environnement et ses contraintes. Dès lors, le métier qu’on exerce, puisqu’il dépend de l’environnement, sera aussi amené à évoluer. Il ne faut donc pas avoir peur du challenge.
Dans plusieurs années, tout le monde sera, à un moment ou un autre de sa vie, un entrepreneur : la flexibilité et l’adaptation seront les maitres mots.
10) Merci pour cette interview. Je vous laisse le mot de la fin.
Soyez ouverts d’esprit, plein d’opportunités s’offrent à vous à condition que vous vous fassiez confiance.
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