Devenir Responsable Informatique
Par Nasser-
Publié le : 22/06/2015
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Lecture 4 min
1) Bonjour. Pourriez-vous vous présenter succinctement ?
Bonjour. Je m’appelle Nasser, j’ai 38 ans. Je travaille au Crédit Agricole depuis 13 ans et j’occupe actuellement le poste de Responsable Informatique et Technologies. Je suis entré dans le Groupe en 2002, dans une filiale spécialisée.
2) Quelles ont été vos expériences et votre formation auparavant ?
Pour ce qui est de la formation : j’ai obtenu mon bac STI puis je me suis orienté vers un BTS technico-commercial car j’aimais certes la technique, mais j’aimais également les sciences humaines et le relationnel. Après cela, j’ai décidé de poursuivre mes études en intégrant une école de commerce en alternance. Enfin, j’ai intégré un Master 2 en informatique de gestion, toujours en alternance et ouvert à des non-scientifiques. La particularité de ce Master 2 était qu’à la place d’un mémoire, on avait à réaliser en binôme des projets qui touchaient à plusieurs des technologies informatiques : développement multimédia, programmation (Pascal, HTML, VBA), création de base de données SQL …
Le fil directeur de ma formation a été l’apprentissage. Grace à cela, j’ai pu développer une première expérience de vente chez SURCOUF en tant que responsable de stand. Je vendais des composants informatiques à des particuliers et des professionnels. J’ai aussi pu faire mes premières armes dans la gestion de projets et la modélisation des processus chez AXA en tant que Chargé d’Etudes en Organisation et MOA (Maîtrise d’Ouvrage) informatique. A la suite de mon apprentissage, j’ai été embauché en CDD.
3) Quel a été votre parcours au sein du Crédit Agricole ?
En 2002, J’ai décroché un CDI en tant qu’assistant MOA au sein d’une filiale du LCL, puis en 2005, je suis passé responsable MOA. Durant cette période, j’ai essentiellement travaillé sur le rapprochement des outils et des processus informatiques du LCL avec ceux du Crédit Agricole, suite au rachat du premier par le second. J’ai eu l’occasion de manager une équipe qui s’est progressivement étoffée et qui est passée de 2 à 8 collaborateurs.
En 2009, une opportunité d’évolution à contre-courant s’est présentée à moi : celle de passer de la MOA à la MOE (maitrise d’œuvre). Généralement, on fait plutôt le chemin inverse.
Après une brève réflexion, j’ai accepté de relever le défi et je suis devenu Responsable Etudes Informatiques au sein de la DSI (Direction des Services Informatiques).
Toute la difficulté de ce nouveau travail était de se faire accepter par les équipes de la MOE : avant, j’étais du côté du client et désormais, j’étais du côté du fournisseur. C’était d’autant plus difficile que les profils à la MOE étaient très techniques. Mon profil étant plutôt orienté management, c’était un vrai challenge. Au final, tout s’est très bien passé car ma plus-value a été d’encadrer les missions en explicitant la vision des clients.
En 2011, j’ai été nommé au poste de responsable du département Pilotage et Support du SI (Système d’Information). Mon rôle a été de définir les indicateurs de performance, piloter le schéma directeur, le budget (30M€), les achats, l’architecture et la sécurité du SI.
périence m’a apporté de la hauteur car j’ai pu découvrir la stratégie du SI et ses mécanismes d’alignement avec celle de l’entreprise.
Depuis 2014, je pilote le pôle informatique et technologique au sein de la banque de détail du groupe. J’y encadre une cinquantaine de personnes en charge des infrastructures informatiques, du support de proximité et du développement d’applications web et mobile.
4) Quels conseils donneriez-vous aux jeunes étudiants pour s’orienter et réussir leur carrière ?
Le premier conseil que je leur donnerais, c’est de faire de l’alternance.
Cela permet d’avoir un pied dans l’entreprise : on peut y apprendre ses codes (langage, manière d’être etc) et y mettre en pratique ce que l’on a appris en cours. Ce point est très important car en cours, on apprend les choses de manière théorique et dans un cadre sans (trop de) contraintes. Par exemple, un programmeur va apprendre les derniers langages informatiques dans un environnement optimisé. En entreprise, ces mêmes langages devront être adaptés aux contraintes de l’environnement informatique existant.
Par conséquent, l’alternance peut être un véritable plus sur un CV. Elle permet souvent de faire la différence entre 2 étudiants de même niveau postulant au même emploi.
Enfin, elle permet une certaine autonomie financière car l’entreprise paye les études et rémunère l’étudiant.
Mon second conseil, c’est d’ouvrir ses « CHAKRA », autrement dit, d’être le plus ouvert et le plus curieux possible pour pouvoir saisir les opportunités et s’orienter le plus correctement.
5) Sur quels critères justement peut-on reconnaître les opportunités ?
Pour avoir des opportunités, il faut les déclencher, elles ne tombent généralement pas du ciel. Au passage, les réseaux sont de formidables pourvoyeurs d’opportunités.
Lorsque les opportunités se présentent, il faut bien les analyser et faire confiance à son feeling personnel : est-ce que ce travail va-t-il permettre de m’épanouir ? Est-ce qu’il me correspond vraiment ?
Il ne faut pas accepter un travail uniquement pour la rémunération. On passe beaucoup de notre temps à travailler. Si on n’aime pas ce qu’on fait, on risque de vite de s’ennuyer.
6) Merci de votre témoignage. Je vous laisse le mot de la fin.
D’abord, fixez-vous un objectif. Lorsque celui-ci est clair et bien défini, restez bien concentré sur lui, persévérez et surtout ne lâchez rien tant que vous n’avez pas atteint votre but.
Soyez ambitieux, développez une vision, projetez-vous sur le long terme et faites en sorte de toujours avoir votre objectif dans votre viseur.
Tout est possible tant que vous resterez positif et optimiste. Sachez saisir les mains tendues par votre entourage, ayez confiance en vous et développez votre réseau.
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